Les milieux pro-5G donnent des arguments qui ne reflètent pas l’état de la science. Cela est d’autant plus préoccupant que ces milieux inondent la presse de ces informations, semant le doute dans les esprits des gens.
1. “Les seuils des valeurs pour la technologie mobile empêchent tout échauffement nocif ou gênant de l’organisme découlant du rayonnement émis par l’antenne”.
Réponse: Cette assertion est correcte, mais sous-entend que seul l’échauffement est un problème, ce qui est inexact. Il existe une quantité d’études qui démontrent sans aucun doute que des effets biologiques existent bien en-dessous des seuils retenus pour éviter l’échauffement des tissus vivants. Ceci a été constaté pour la première fois en 1932, et des études de l’US Navy, de la NASA, de l’OMS sont disponibles. Et lorsqu’il s’agit d’ondes pulsées comme celles de la téléphonie mobile ou du WIFI, les effets biologiques sont encore renforcés, selon l’EUROPAEM. Le Conseil de l’Europe, dans sa Résolution n°1815, demande d’abaisser les seuils d’irradiation à 0.2V/m. Ces documents sont disponibles ici.
2. “La 5G qui sera utilisée dans les années à venir diffère peu dans sa technologie, et donc dans ses effets biologiques, de le 4G (LTE)”. /” Les fréquences 5G qui seront attribuées en premier lieu présentent des caractéristiques très similaires à celles des technologies mobiles utilisées maintenant et depuis les 30 dernières années et couvrent une plage des fréquences comprises entre 700 MHz et 3,8 GHz. C’est pourquoi aucun changement majeur n’est attendu en ce qui concerne les expositions au radiations”.
Réponse: Effectivement, la 5G utilise un procédé de modulation semblable à la 4G mais non identique, car maximalisé pour transmettre davantage de données. Ceci exigera une puissance plus importance pour que le signal puisse être correctement décodé. Les largeurs de bande pour la 5G sont aussi plus importantes. Le “facteur de crête” (rapport “valeur maximale/valeur efficace”) du signal est bien plus élevé que pour la 4G. La 5G utilisera aussi pour les échanges de données du “duplex temporel” (TDD) au lieu de “duplex fréquentiel” (FDD). La 5G utilisera aussi plus massivement du multicanal (MIMO) et enfin l’usage d’antennes adaptatives multifaisceaux augmentera localement l’irradiation de manière considérable. Le qualificatif “diffère peu” semble dès lors difficilement applicable à la comparaison 5G/4G.
3. “Selon toutes les informations dont dispose actuellement la science, il n’est pas possible d’établir un lien entre les rayonnements de la téléphonies mobile et d’éventuels problèmes de santé”
Réponse: Cette affirmation est carrément erronée, au vu des nombreuses études qui prouvent le contraire. L’effet des ondes électromagnétiques pulsées sur les cellules humaines est avéré, confirmé par de très nombreuses études. Ensuite, les conséquences sur l’état de santé d’une personne diffèrent bien évidemment, un cancer par exemple peut avoir une cause multifactorielle. On a néanmoins constaté par exemple des modifications d’ADN chez les riverains d’antennes, et ceci à des valeurs de champs bien en-dessous de la valeur limite.
L’étude de la NTP (National Toxicology Program aux USA) a également établi un lien clair entre les tumeurs survenues chez des rats et leurs exposition aux ondes de téléphonie mobile. Autres études: l’étude Ramazzini, et celles des Dr Belpomme, Dr Martin Pall, Dr Paul Dart, etc. Voir liste (non exhaustive) ici.