BERENIS – The Swiss expert group on electromagnetic fields and non-ionising radiation Newsletter – Special Issue January 2021
L’ examen de la recherche par un comité d’experts (BERENIS) convoqué par le gouvernement suisse conclut que l’exposition à une ′′ faible dose ′′ de champs électromagnétiques non ionisants
peut causer des ′′ effets graves sur la santé ′′ chez les jeunes et les personnes âgées et chez les personnes atteintes de déficiences immunitaires ou de maladies
Radiation électromagnétique
23 janvier 2021
Meike Mevissen, David Sch ürmann. Y a-t-il des preuves de stress oxydatif provoqué par les champs électromagnétiques ? Un résumé des observations pertinentes dans les expériences expérimentales animales et cellulaires concernant les effets sur la santé au cours des dix dernières années. BERENIS – Le groupe d’experts suisse sur les champs électromagnétiques et les rayonnements non ionisants – Numéro spécial janvier 2021.
Introduction
Ce numéro spécial du bulletin d’information BERENIS contient une évaluation à jour d’une possible corrélation entre le stress oxydatif et l’exposition aux champs magnétiques et électromagnétiques et leurs effets putatifs sur la santé. À cette fin, les études pertinentes sur les animaux et les cellules publiées entre 2010 et 2020 ont été identifiées et résumées. Un rapport prolongé présentant ces études récentes plus en détail sera bientôt publié par le FOEN1. Ce numéro spécial contient une version courte du rapport.
Conclusions
En résumé, la majorité des animaux et plus de la moitié des études sur les cellules ont montré une augmentation du stress oxydatif causée par RF-EMF [radiofréquence – champs électromagnétiques] ou ELF-MF [extrêmement faible fréquence – champs magnétiques]. Cette notion est basé sur des observations dans un grand nombre de types de cellules, appliquant des temps d’exposition et des dosages différents (RAS [taux d’absorption spécifique] ou des intensités sur le terrain), également dans la gamme des limites de la régulation. Certainement, certaines études sont accablées par des incertitudes et des faiblesses méthodologiques ou ne sont pas très complètes en termes de temps d’exposition, de dose, de nombre et d’analyse quantitative des biomarqueurs utilisés, pour n’en citer que quelques-uns. Compte tenu de ces faiblesses méthodologiques, néanmoins, une tendance apparaît, à savoir que l’exposition au FEM, même dans la gamme de faibles doses, peut entraîner des changements dans l’équilibre oxydatif. Les organes et les cellules sont généralement capables de réagir au stress oxydatif, et de nombreuses études ont montré une adaptation à l’exposition à l’EMF après une phase de récupération. Des affections préexistantes, telles que des carences immunitaires ou des maladies (diabète, maladies neurodégénératives), compromettent les dispositifs de défense de l’organisme, notamment la protection antioxydante, et il est donc possible que les personnes atteintes de ces conditions subissent des effets plus graves sur la santé. En outre, les études montrent que les personnes très jeunes et âgées peuvent réagir moins efficacement au stress oxydatif induit par l’EMF, ce qui s’applique bien sûr aux autres agents stressants qui provoquent un stress oxydatif. Des études plus approfondies dans des conditions normalisées sont nécessaires pour mieux comprendre et confirmer ces phénomènes et observations.